Une maison des artistes
Compagnies et artistes associés
Sur une ou plusieurs saisons, certains artistes et compagnies sont étroitement associés, aux côtés de Célie Pauthe, à la vie de ce théâtre. Ils-elles s’installeront au CDN pour de longues périodes de création et prendront une part active à la rencontre avec les publics. Ensemble, nous mettrons en œuvre cette volonté d’un théâtre ouvert sur la cité, en recherche joyeuse.
Violaine Schwartz
Auteure associée pour la saison 2015/2016
Violaine Schwartz est comédienne, chanteuse et auteure. Formée à l’école du Théâtre National de Strasbourg, elle joue notamment sous la direction de Jacques Lassalle, Georges Aperghis, Alain Ollivier, Marcel Bozonnet, Frédéric Fisbach, Pierre Ascaride, Ludovic Lagarde, Gilberte Tsaï, Charles Tordjman, Pierre Baux, Guillaume Delaveau et Célie Pauthe. Avec la contrebassiste Hélène Labarrière, elle crée en 2009 J’ai le cafard, récital autour de chansons réalistes, qu’elle présentera au CDN pour le Vin(gt) du mois de novembre. En tant qu’auteure, elle a publié deux romans chez P.O.L., La Tête en arrière en 2010 et Le Vent dans la bouche en 2013. Pour le spectacle d’Irène Bonnaud Retour à Argos, elle écrit Io 467 et Flux migratoire, épilogues aux Exilées d’Eschyle, deux monologues abordant la question du droit d’asile en Europe, publiés aux Solitaires Intempestifs. Sa prose nerveuse et rythmée, à la fois politique et musicale, nourrie de sa pratique du plateau comme comédienne et comme musicienne, fait d’elle une voix singulière dans le paysage des écritures contemporaines francophones.
Cette saison, elle présente à Besançon Comment on freine ?, pièce composée durant sa résidence d’écriture au CDN la saison dernière. Elle écrit aussi Tableaux de Weil, à partir des récits d’anciennes ouvrières du textile de Besançon, quatre petites formes qui seront jouées hors les murs par les étudiants du DEUST théâtre de l’Université de Franche-Comté.
Irène Bonnaud
Metteure en scène associée pour la saison 2015/2016
Après avoir réalisé son premier spectacle aux Subsistances à Lyon, Irène Bonnaud a signé des mises en scènes remarquées au Théâtre Vidy- Lausanne (Tracteur de Heiner Müller, Lenz d’après Georg Büchner). Elle a ensuite été metteure en scène associée pendant trois ans au Théâtre Dijon- Bourgogne, à l’invitation de François Chattot, où elle a créé Music hall 56 de John Osborne, puis Le Prince travesti de Marivaux et La Charrue et les étoiles de Sean O’Casey. Elle a dirigé la troupe de la Comédie- Française dans Fanny de Marcel Pagnol (Théâtre du Vieux-Colombier), et a mis en scène les solistes de l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris dans Les Troqueurs d’Antoine Dauvergne et dans Street scene de Kurt Weill. Au NEST - CDN de Thionville- Lorraine, elle a créé Soleil couchant d’Isaac Babel et Iroquois, production franco-allemande, conçue avec l’écrivain Claudius Lünstedt.
Elle était ces dernières années metteure en scène associée au Théâtre du Nord à Lille où elle a créé Conversation en Sicile d’Elio Vittorini et Retour à Argos avec des textes d’Eschyle, Violaine Schwartz et Nuruddin Farah. Elle est aussi traductrice de l’allemand (Paul Celan, Bertolt Brecht, Hanns Eisler, Heiner Müller, Georg Büchner) et du grec ancien (Sophocle, Euripide).
Cette saison, elle retrouve au CDN Violaine Schwartz pour mettre en scène Comment on freine ? dont elle avait fait la commande d’écriture, et dirige les étudiants du DEUST théâtre de l’Université de Franche-Comté dans Tableaux de Weil.
Maud Hufnagel et la compagnie Et-Compagnie
Associées jusqu'en 2017
Issue de l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières, Maud Hufnagel crée des spectacles mêlant texte et inventivité plastique, théâtre d’objets et techniques visuelles. La notion de décentrement, géographique ou social, est au coeur de sa pratique artistique. Les créations qu’elle entreprend sont toujours initiées par un désir de rencontre entre différents publics, adultes ou enfants, habitués aux salles de spectacles ou novices. À sa sortie de l’école, elle travaille comme marionnettiste (interprète ou plasticienne) avec des compagnies de théâtre, de cirque ou de marionnettes (Laurence Mayor, Christian Gangneron, Cie Baro d’Evel, Académie Fratellini, Cyril Bourgois...).
En 2003, elle crée une petite forme solo d’après La Mastication des morts de Patrick Kermann, présentée au CDN de Besançon en 2015. Depuis 2007, elle voyage en France et dans le monde avec Petit Pierre, co-mis en scène par Lucie Nicolas, avec qui elle crée par la suite Pisteurs en 2009. Elle intervient également à l’Hôpital psychiatrique Daumezon dans le cadre du Festival Excentrique où elle crée l’installation Des Équilibres. La saison dernière, elle a joué Petit Pierre au CDN et en décentralisation régionale. Cette saison, elle présente Létée, de Stéphane Jaubertie, dont elle co-signe la mise en scène avec Bruno Sébag, qui dirige avec elle la compagnie Et-Compagnie depuis 2008.
Nicolas Laurent et la Compagnie Vraiment Dramatique
En résidence pour la saison 2015/2016
Après des études de littérature française et d’arts du spectacle, Nicolas Laurent devient assistant à la mise en scène de Sylvain Maurice, alors directeur du CDN de Besançon. Il participe à la création de Richard III de Shakespeare, Dealing with Claire (Claire en affaires) de Martin Crimp, La Métamorphose d’après Kafka, La Pluie d’été d’après Marguerite Duras. Depuis 2007, au sein de la compagnie Vraiment Dramatique, il écrit et met en scène ses propres spectacles : Avez-vous mis de l’essence là-bas aussi, Pour une Herméneutique du tout, Sisyphe. Croisant recherches documentaires, quête poétique et réflexions philosophiques, son travail joue avec humour et mélancolie sur les frontières entre fiction et réalité, entre incarnation et non-jeu. Il a présenté l’an dernier au CDN Les Événements récents, spectacle qui abordait le phénomène des sectes et de la manipulation psychologique. Accompagné par le CDN dans le cadre du dispositif Talents Émergents de la Région Franche-Comté, il entamera cette saison une première étape de travail sur le projet qu’il créera avec sa compagnie en 2016-2017, d’après Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier.